La psychomotricité est une thérapeutique à médiation corporelle, basée sur la relation/le lien entre le corps (le soma) et la psyché (la vie psychique, affective, émotionnelle). Elle agit sur le corps pour rétablir les fonctions physiques, mentales et affectives entravées. Sa spécificité est de considérer l’individu dans sa globalité, en intervenant sur le corps.
La formation du psychomotricien est sanctionnée, après trois années d’études suivant le baccalauréat (et souvent une année préparatoire), par un diplôme d’état délivré par le Ministère de la Santé (réalisation d’un mémoire, mise en situation professionnelle, épreuves écrites de psychologie, neurologie, psychiatrie, gériatrie, neuropédiatrie…).
Auxiliaire de médecine, il peut accompagner des personnes présentant tous les âges de la vie : du bébé prématuré, à la personne âgée, en passant par l’enfant hyperactif, déficient intellectuel, autiste, mal latéralisé, l’adolescent aux troubles du comportement ou encore l’adulte souffrant de dépression…
Il peut exercer en tant que salarié (en centre médico-psychologique, protection maternelle infantile, centre d’action médico-sociale précoce, divers services hospitaliers, crèche, maison de la culture, centre d’aide par le travail…) ou libéral.
Avant de prendre en charge un patient, le psychomotricien, qui agit sur prescription médicale, réalise un bilan psychomoteur ou une observation psychomotrice. A l’aide d’un entretien et de différents tests (BHK, Latéralité de Auzias, Bergès-Lézine, examen du tonus, Brunet-Lézine…), il va pouvoir évaluer les capacités et difficultés du sujet en ce qui concerne ses coordinations motrices globales, son organisation spatio-temporelle, sa maîtrise du schéma corporel, sa motricité fine… Il pourra ensuite établir un projet thérapeutique propre au patient et proposer une ou plusieurs médiations adaptées (le jeu spontané, la balnéothérapie, la rééducation graphomotrice, le jeu dramatique, la relaxation, le toucher thérapeutique, l’expression corporelle, la stimulation des niveaux d’évolution motrice…), et ceci en individuel ou en groupe.
Le contexte de travail varie d’un endroit à un autre. Il peut-être plus ou moins préventif, rééducatif ou thérapeutique. Solliciter les capacités de motricité fine, globale du patient, ses connaissances du corps, du temps et de l’espace… constituent quelques objectifs de travail du psychomotricien.
Celui-ci cherche également à guider la personne enfant, adolescent, adulte, personne âgée, afin qu’elle soit plus à l’aise dans son corps.
Il va ainsi l’aider dans son développement (psychomoteur, affectif, relationnel) et chercher à lui apporter un certain bien-être, ou mieux-être corporel et psychique.
Le propre de son travail est d’entrer en relation avec une personne, un individu et de lui proposer des situations/médiations (sous forme de jeux pour les enfants) mettant en jeu le corps. Mieux connaître son corps, en prendre conscience pour mieux le maîtriser : en faire un instrument capable de s’exprimer et de communiquer, avoir confiance en soi et se sentir bien physiquement et psychiquement constituent également les objectifs du travail du psychomotricien.
Le sujet pourra, en conséquence, mieux communiquer avec autrui et s’adapter à son environnement.
Le psychomotricien va donc s’intéresser à la manière dont le sujet perçoit son corps, se le représente ainsi que la manière dont il s’en sert pour investir son environnement, exprimer ses émotions, entrer en relation…
(Cf fiche métier sur http://www.lesmetiers.net/fiches-metiers/france5/index-fr.php?inc=fiche_metier&idDoc=5600&page=1)
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